Vernissage 7.03 – 18 h 30
Commissariat : Jérôme Sother, François Cheval et Yasmine Chemali

C’est dans la lumière crue et belliqueuse de l’été que baignent les scènes de rue de Fushikaden, la série la plus emblématique du photographe japonais Issei Suda. Les images sont prises à Tokyo, où il réside, mais aussi et surtout dans les provinces plus éloignées du Tohoku, Hokuriku et Kanto, dont il écume au cours des années 1970 les matsuri, fêtes populaires traditionnelles, mi-religieuses, mi-profanes. L’archipel panse les plaies de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation américaine, et fait face à une croissance foudroyante jusqu’à devenir en quelques années la seconde puissance économique mondiale. La marche est forcée et le temps compté pour saisir le quotidien d’un pays aux prises avec une crise identitaire majeure, entre tradition ancrée et hystérie de la modernité.

Issei Suda débute sa carrière comme photographe auprès de la troupe théâtrale expérimentale Tenjo Sajiki de Shuji Terayama en 1967, avant de commencer à travailler en tant que photographe indépendant en 1971. S’il emprunte son titre Fushikaden à la théorie du théâtre traditionnel nô, c’est bien de l’écriture cinématographique d’Hollywood ou des films d’Orson Welles que Suda, né en 1940, a été nourri.
Les magazines de photographie à la diffusion nationale développent leur audience, aiguisent le goût pour la nouveauté et s’engouffrent dans la frénésie des images. Amateurs et professionnels rivalisent dans des prix et concours. Bien plus que les institutions − musées ou galeries – inexistantes ou précaires, c’est là, dans les revues, que s’écrit et se pense − au présent − l’histoire photographique du pays. Avant d’être un livre, Fushikaden est publié sous forme de rensai, une série de huit portfolios, dans des numéros de Camera Mainichi qui s’étalent de décembre 1975 à décembre 1977. Le succès de Suda est immédiat et l’éditeur Asahi Sonorama publie en 1978 le livre Fushikaden, avec une sélection de 100 photographies au lieu des 138 initialement choisies par Suda. C’est seulement en 2012 qu’Akio Nagasawa publiera la série entière, 34 ans après sa première publication.

« Issei Suda : Fushikaden » constitue le troisième volet d’une trilogie japonaise débutée au Centre de la photographie de Mougins avec l’exposition inaugurale « Isabel Muñoz : 1001 » en 2021 et poursuivie par « Yuki Onodera : La face cachée de la lune » en 2022.

Exposition réalisée en partenariat avec le Centre d’art Gwinzegal à Guingamp et la Galerie Akio Nagasawa, Tokyo.

gwinzegal.com
akionagasawa.com

Biographie

Né en 1940 à Tokyo. Diplômé du Tokyo College of Photography en 1962. Issei Suda est engagé comme photographe attitré de la troupe de théâtre expérimental Tenjo Sajiki de Shuji Terayama en 1967, avant de commencer à travailler en tant que photographe indépendant en 1971. Le prix Newcomer’s Award de la Photographic Society of Japan pour la série Fushikaden le propulse sous les feux de la rampe en 1976. Il reçoit ensuite le prix annuel de la Société photographique du Japon pour l’exposition de la série Monogusa Shui en 1982, suivi en 1985 du premier prix de photographie nationale à Higashikawa pour Nichijo no danpen – Fragment of Everyday Life. En 1997, son livre Human Memory reçoit plusieurs prix, dont le prix Domon Ken. En 2013, une exposition rétrospective Nagi no hira – Fragments of Calm est présentée au musée métropolitain de la photographie de Tokyo. Issei Suda décède le 7 mars 2019 à Chiba.

© SUDA ISSEI Works
Johana Toyama, 1977, Tirage gélatino-argentique sur papier baryté

© SUDA ISSEI Works
Ueno Tokyo, 1975, Tirage gélatino-argentique sur papier baryté

© SUDA ISSEI Works
Minato-matsuri
Yamashita Park, Yokohama Kanagawa, 1976, Tirage gélatino-argentique sur papier baryté

© SUDA ISSEI Works
Ueno Tokyo, 1975, Tirage gélatino-argentique sur papier baryté

© SUDA ISSEI Works
Kaze no Bon, Yatsuo Toyama, 1976, Tirage gélatino-argentique sur papier baryté

Programmation parallèle

Visite de l’exposition
avec les commissaires
de l’exposition
Samedi 8.03.2025
15 h

Informations et réservations

+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Atelier-créatif Koï Nobori
Réalisez un « Koï Nobori »,
cette carpe cerf-volant
que l’on voit flotter au printemps
sur les balcons, au-dessus
des rivières et dans les écoles
au Japon, pour célébrer
la journée des enfants.
Samedi 12.04
9 h → 13 h
À partir de 8 ans
25 € (incluant le matériel)
Places limitées.
Sur inscription.

Conférence
Le paysage photographique japonais de l’après-guerre avec Marc Feustel, auteur, éditeur et commissaire indépendant.
Pour mieux situer le travail du loup solitaire qu’était Issei Suda, l’une des périodes les plus dynamiques et turbulentes dans l’histoire moderne du Japon (1950–1970) sera présentée, en plaçant l’objet imprimé au cœur de la production photographique de l’époque.
Samedi 3.05 à 18h
Entrée libre.

La nuit européenne des musées
Carte blanche à Keïko Courdy,
réalisatrice et artiste multimédia française.
Samedi 17.05
18 h → 23 h
Programme à découvrir
sur notre site internet
et réseaux sociaux.

Conférence
Notes indisciplinées sur la photographie et le manga avec Laurent Bruel, directeur éditorial, Éditions Matière.
Laurent Bruel propose de parcourir et de partager quelques images, quelques mots et quelques hypothèses comme autant de jalons et de pistes pour une étude à entreprendre sur les rapports entre photographie et bande dessinée (manga) au Japon des années 1960 jusqu’à nos jours.
Samedi 31.05 à 18 h 30
Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Visites contées
Un conte pour enfant, pensé
et raconté par notre médiatrice,
vous guide à travers l’univers
de l’artiste.
Taro et la carpe maléfique
Les dimanches
9.03
6.04
4.05
1er.06.2025
16 h → 16 h 30
Dès 4 ans.
Gratuité dans le cadre
du 1er dimanche du mois.

Fushikaden

Cahier Centre de la photographie de Mougins

Issei Suda

À l’occasion de cette exposition les éditions
Akio Nagasawa et GwinZegal s’associent pour la réédition
du livre emblématique

Fushikaden
ISBN : 979-10-94060-47-6
Date de parution : 2024
Édition : Akio Nagasawa Publishing
et GwinZegal
152 pages
Trilingue : français / anglais / japonais
Format : 22 x 21 cm
Couverture souple
35 €

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Hors les murs

La Citadelle, Villefranche-sur-Mer
Caimi & Piccinni : Le Cœur caché

01.03 – 27.04.2025

Vernissage 28.02 – 18 h
Commissariat : Yasmine Chemali, Camille Frasca
Avec le soutien de la DRAC-PACA.

Sous l’éclat luxueux de la Riviera se dissimule un quotidien à redécouvrir, à révéler. Un regard neuf s’impose. De la rencontre entre les multiples facettes d’un même territoire naît une énergie singulière, inspirant les photographes à la saisir. Émerge alors une narration qui met en lumière les contrastes et les harmonies de ce lieu, loin des stéréotypes attendus.
Cherchant à saisir l’essence du lieu, à en révéler ses aspects les plus marquants et ceux qui s’y cache, les photographes Jean-Marc Caimi et Valentina Piccinni font preuve d’une connexion profonde avec le territoire et ses habitants.

Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux
Mustapha Azeroual : Sillage

8.03 – 31.08.2025

Vernissage 8.03 – 11 h
Commissariat : Yasmine Chemali, François Cheval et Fabienne Grasser-Fulchéri
Avec le soutien de la DRAC-PACA.

L’eac. s’associe avec le Centre de la photographie de Mougins pour présenter une exposition mettant en avant la part expérimentale du médium photographique. Accueilli en résidence de recherche et d’expérimentation par le Centre de la photographie, Mustapha Azeroual fonde son travail sur l’observation et l’expérimentation, confrontant les techniques historiques de prise de vue et de tirages aux enjeux contemporains de la photographie. En interrogeant les outils, les processus d’apparition et les supports, l’artiste privilégie avant tout le point de vue du spectateur.

Expositions passées

Filtrer par  Date
  • Date

1001

Vernissage 31.10 – 18 h 30
Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

« Bayeté Ross Smith : Au-delà des apparences », constitue le deuxième volet d’une trilogie africaine-américaine. Elle succède à l’exposition « Stephen Shames : Comrade Sisters / les Panthères noires » et sera suivie en été 2025 par « Kwame Brathwaite : Black is Beautiful ».

Ce que nous avons en face de nous est bien souvent préconçu.

Les représentations de l’autre ou des autres se réduisent à quelques formules simples et réductrices. Le sens commun attribue des caractéristiques physiques et comportementales qui se perpétuent sans être mises en cause. Les sociétés et les individus s’appuient sur le stéréotype pour réduire la réalité. Bayeté Ross Smith, artiste afro-américain, construit son œuvre sur la force et la constance des préjugés sur ce qu’on pourrait appeler le pré-vu. Dans des photographies mises en scène, des personnages, en fonction de leur attitude, de leur apparence et parfois de leurs mots se trouvent dotés de différentes personnalités. Il nous est alors difficile de savoir réellement quelle est la vraie « nature » de ces individus. La société, particulièrement la société américaine, a tendance à essentialiser, c’est-à-dire à réduire les personnes à un trait considéré comme significatif. En généralisant nous déformons et faisons ainsi de la caractérisation la définition de notre propre identité par la mise à distance des autres.

Cette exposition fait partie de la programmation du festival PhotoSaintGermain dans le cadre de son partenariat avec le Musée national Eugène-Delacroix.
« Our Kind of People : Bayeté Ross Smith », 31.10.2024 – 3.02.2025, Musée national Eugène-Delacroix.

Biographie

Bayeté Ross Smith est un artiste multidisciplinaire, photographe, journaliste visuel et cinéaste, qui travaille à l’intersection de la photographie, du film et de la vidéo, du journalisme visuel, des objets en 3D et des nouveaux médias. Il est le premier artiste en résidence de la Columbia University Law School, conférencier TED, boursier des fondations Clinton et George W. Bush pour le leadership présidentiel, lauréat de Creative Capital et de CatchLight, ainsi que créateur multimédia associé au New York Times. Sa pratique artistique incite les gens à remettre en question leurs pré-acquis, leurs préconçus, en les invitant à examiner les perspectives culturelles et les préjugés qui influencent leur perception des récits, et, par extension, le concept de vérité. En s’appuyant sur les notions d’identité et de communauté, Bayeté Ross Smith étudie et déconstruit les idées de beauté, de valeur et de réciprocité. L’identité est à la fois une performance et un ensemble de caractéristiques au service d’images contrôlées et de médias qui définissent les personnes et les cultures à l’échelle mondiale.

Le Centre de la photographie de Mougins lui consacre sa première exposition monographique en Europe. Son travail a été montré au Lincoln Center (New York), au Sheffield DocFest et au LA Film Festival. Ses projets collaboratifs ont été présentés au Sundance Film Festival en 2008 et en 2012 et ses oeuvres font partie des collections de la Smithsonian Institution à Washington DC, du Oakland Museum of California, du Birmingham Museum of Art, du Schomburg Center for Research in Black Culture et du Brooklyn Museum (New York). Il a, par ailleurs, créé des projets d’art public avec la Fondation Carmignac, CatchLight et Dysturb, le Montgomery Museum of Fine Arts, la Ville de White Plains NY, le Lenfest Center for the Arts de la Columbia University, le Northeast Sculpture Social Justice Billboard Project, le NYC Parks Department, le bureau du procureur de San Francisco, la Fondation Jerome et le YMCA de Hartford.

©  Bayeté Ross Smith
Mirrors Study 3: Rixy, 2010
Digigraphie sur Hahnemühle, Photo Rag Baryta

©  Bayeté Ross Smith
Our Kind of People
2010-en cours
Part Seventeen: Michael Brady
Part Nineteen: Mirlande Mersie
Part Twenty-Three: Marvin Galloway
Digigraphies sur Hahnemühle, Photo Rag Baryta

©  Bayeté Ross Smith
Taking AIM
Amanda, 2010
Impression pigmentaire sur Hahnemühle Kozo

©  Bayeté Ross Smith
Taking AIM
Clayton, 2010
Impression pigmentaire sur Hahnemühle Kozo

©  Bayeté Ross Smith
Who Is a Threat? Who Is a Victim? 2020

Programmation parallèle

Visite de l’exposition
par Bayeté Ross Smith,
artiste
Samedi 2.11.2024
17 h

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Projection
Mariannes noires
de Mame-Fatou Niang
et Kaytie Nielsen
(documentaire, France,
États-Unis, 2017, 77 min)
Samedi 2.11.2024
18 h
Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Visites contées
Pour découvrir les expositions
en famille et profiter
d’un moment animé
et ludique, l’équipe du Centre
de la photographie propose
un format de visite original.
Un conte pour enfant, pensé
et raconté par notre médiatrice,
vous guide à travers l’univers
de l’artiste.
Les dimanches
3.11
1er.12.2024
5.01
2.02.2025
16 h → 16 h 30
Dès 4 ans.

Gratuité dans le cadre
du 1er dimanche du mois.

Festival
Les visiteurs du soir
Samedi 25.01
et dimanche 26.01.2025
Entrée libre
Programme détaillé
sur le site web
du réseau Botox(s)

Hors-les-murs
Visite de l’artiste
au Musée national
Eugène-Delacroix (Paris)
Jeudi 7.11.2024
18 h

Discussion
Récits des corps performés :
comment la perception
construit les représentations
des identités minoritaires
avec Pascale Obolo,
curatrice et éditrice,
et Nathalie Amae,
curatrice et directrice
artistique du festival OVNI.
La discussion proposera
de déconstruire les mécanismes
de perception qui influencent
la représentation des identités
minoritaires et d’examiner
les stratégies employées
pour échapper aux cadres
réducteurs.
Samedi 16.11.2024
14h45

Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Cahiers #8

Cahier Centre de la photographie de Mougins

Comrade Sisters : Women
of the Black Panther Party
Stephen Shames
+
Au-delà des apparences
Bayeté Ross Smith

ISBN : 979-10-90698-57-4
Auteur.e.s : Yasmine Chemali, François Cheval,
Paul David Henderson, Ericka Huggins

Date de parution : juin 2024
192 pages
Bilingue Français / Anglais
Traduction : Jennetta Petch
29 €

Les Cahiers #8 du Centre de la photographie de Mougins permettent une immersion historique au sein du mouvement du Black Panther Party et de ses programmes d’assistance avec les photographies de Stephen Shames. Ils questionnent aussi la représentation de la communauté africaine-américaine grâce aux séries de l’artiste Bayeté Ross Smith. Mis en regard, les textes de l’activiste Ericka Huggins et de l’avocat Paul David Henderson se font écho d’une histoire contemporaine.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

Filtrer par  Date
  • Date

1001

Stephen Shames :
Comrade Sisters / les Panthères noires

28.06 – 6.10.2024

Vernissage 27.06 – 19 h

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

Stephen Shames a 20 ans lorsqu’étudiant à Berkeley, il rentre en contact avec les prémices de ce que sera le Black Panther Party. Dès lors, il accompagne l’histoire de ce mouvement d’émancipation du mouvement noir américain jusqu’à sa dissolution. Bénéficiant de l’amitié des principaux dirigeants, en particulier, Bobby Seale et Huey Newton, le photographe, en toute liberté, va pouvoir rendre compte de tous les formes d’une organisation politique qui souhaite s’inscrire à chaque moment de la communauté afro-américaine, de l’aide alimentaire à l’éducation, de la santé à la sécurité. Un aspect peu connu du Black Panther Party, que ces photographies mettent en lumière, est la place occupée par les militants à l’intérieur de l’organisation. Les femmes, dont certaines vont acquérir une certaine notoriété (Gloria Abernethy, Evon Carter, Kathleen Cleaver, Angela Davis, Ericka Huggins, Adrienne Humphrey) sont en première ligne et de tous les combats. Ce sont elles qui mettent en place les petits-déjeuners gratuits pour les écoliers, les cliniques médicales, les écoles, diffusent la presse, etc. De tous âges, de tous les milieux, elles composent les deux-tiers des militants de l’organisation. Oratrices, animatrices, ces militantes tiennent à redéfinir le rôle des femmes dans l’organisation elle-même ! Ce qui octroie une couleur originale à cette histoire, lui donne une tonalité particulière.

Biographie

Né en 1947 à Cambridge (Massachusetts, États-Unis), Stephen Shames est étudiant à l’université de Berkeley (Californie) lorsque, âgé de vingt ans, il rencontre Bobby Seale, fondateur du Black Panther Party, lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam à San Francisco. Photographe privilégié du BPP, il en devient son principal chroniqueur pendant sept ans, entre 1967 et 1973. Se sentant plus activiste que militant, il décide de faire de la photographie une forme d’engagement politique, et du combat des Black Panthers, sa première bataille.

Photojournaliste, Stephen Shames photographie la vie dans les rues du Bronx, particulièrement la jeunesse (« Bronx Boys », 1970-1980). Le photographe est connu pour son œuvre documentaire et engagée ; il s’est intéressé aux questions de misère sociale, de pauvreté, notamment celle des enfants, sujet pour lequel il a pris la parole au Sénat des États-Unis en 1986. En ses propres termes, son approche consiste à « donner une voix à ceux à qui elle est refusée », sans mise en scène ni recours au pathos. En particulier, il aborde la pauvreté infantile et les questions raciales ou carcérales pour attirer l’attention sur les problèmes sociaux aux États-Unis, tout comme l’ont fait avant lui les photographes Lewis Hine, Jacob Riis ou Marion Post Wolcott.

Stephen Shames a reçu de nombreux prix pour son travail, et ses tirages figurent dans les plus grandes collections publiques : Museum of Modern Art (MoMA, New York), Metropolitan Museum (New York), Smithsonian National Portrait Gallery (Washington, DC), George Eastman Museum (Rochester, NY), International Center of Photography (New York), Smithsonian National Museum of African American History and Culture (Washington, DC), San Francisco Museum of Modern Art, The New York Public Library, The Bancroft Library (Berkeley), University of California (Berkeley), The Corcoran Gallery of Art (Washington, DC), The Museum of Photographic Arts San Diego, The Museum of Fine Arts Houston, Philadelphia Museum of Art, National Civil Rights Museum (Memphis, TN), Oakland Museum of California, Schomburg Center for Research in Black Culture (New York). Il a produit plus de dix monographies, incluant Power to the People: The World of the Black Panthers by Stephen Shames and Bobby Seale (Abrams Books, 2016) et The Black Panthers (Aperture, 2006).

 

Cette exposition fait partie de la programmation des Rencontres d’Arles dans le cadre du Grand Arles Express.

 

 

© Stephen Shames
Earlene Coleman préparant les sacs de provisions
à distribuer au Laney College,
mars 1972,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Kathleen Cleaver au rassemblement « Free Huey »,
28 juillet 1968,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
1973,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Angela Davis lors d’un rassemblement
« Free Huey » au DeFremery Park
12 novembre 1969,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Michelle, fille d’Evon Carter
1971, Oakland, Californie.

Programmation parallèle

Conversation
avec Stephen Shames, photographe
Ericka Huggins,
activiste et ex-dirigeante au sein du Black Panther Party

Samedi 29.06
17 h
En anglais
Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Visites contées
Pour découvrir les expositions
en famille et profiter
d’un moment animé
et ludique, l’équipe du Centre
de la photographie propose
un format de visite original.

Les samedis
6.07
3.08
11 h → 11 h 30

Les mercredis
17.07
14.08
16 h → 16 h 30

Les dimanches
1er.09
6.10
16 h → 16 h 30

Gratuité dans le cadre
du 1er dimanche du mois.

Projection
The Black Panthers:
Vanguard of the Revolution
de Stanley Nelson
(USA, 2015, 115 min, VOSTFR)

Samedi 7.09
19 h
Entrée libre

Journées européennes
du patrimoine
Entrée libre

Visite contée
Durée : 30 min
À partir de 4 ans
Dans la limite des places disponibles.
samedi 21.09 – 11 h
dimanche 22.09 – 15 h

Visite commentée
Durée : 45 minutes
Dans la limite des places disponibles.
samedi 21.09 – 15 h
dimanche 22.09 – 11 h

 

Discussion
Défricheuses, Féminismes,
caméra au poing et archive
en bandoulière
avec Nicole Fernández Ferrer,
co-présidente 
du Centre audiovisuel 
Simone de Beauvoir 
et Nataša Petrešin-Bachelez, 
responsable de la programmation
artistique et culturelle de la 
Cité internationale des arts.

Samedi 28.09
18 h 30 → 20 h
Entrée libre

Cahiers #8

Cahier Centre de la photographie de Mougins

Comrade Sisters : Women
of the Black Panther Party
Stephen Shames
+
Au-delà des apparences
Bayeté Ross Smith

ISBN : 979-10-90698-57-4
Auteur.e.s : Yasmine Chemali, François Cheval,
Paul David Henderson, Ericka Huggins

Date de parution : juin 2024
192 pages
Bilingue Français / Anglais
Traduction : Jennetta Petch
29 €

Les Cahiers #8 du Centre de la photographie de Mougins permettent une immersion historique au sein du mouvement du Black Panther Party et de ses programmes d’assistance avec les photographies de Stephen Shames. Ils questionnent aussi la représentation de la communauté africaine-américaine grâce aux séries de l’artiste Bayeté Ross Smith. Mis en regard, les textes de l’activiste Ericka Huggins et de l’avocat Paul David Henderson se font écho d’une histoire contemporaine.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

Filtrer par  Date
  • Date

1001

Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

2.03 – 2.06.2024

Vernissage 1.03, 18 h 30.

Rencontre avec l’artiste 2.03.2024 – 15 h 00

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

Un monde coloré, un monde dont la réalité se découperait en séquences comme dans un film. La photographie a tant de difficultés à comprendre le réel qu’il faut bien s’en créer un, et, quitte à faire, autant qu’il soit le reflet d’un univers personnel : sous les regards amusés et protecteurs d’Henri Matisse et de Josef Albers.
Il faut parfois au photographe revenir aux choses fondamentales, savoir poser les valeurs et arranger les teintes sur des feuilles de papier, les laisser vivre et les agencer. La perception ne se pense pas. Elle s’impose comme une évidence. On ne la mesure pas. Et si, comme le souhaite Jessica Backhaus, on l’explorait en associant les sentiments et les vertus aux couleurs primaires. Un regard qui soit simultanément rassurant et perturbant, entre plaisir et interrogation.
Certes, la couleur est un fard. Elle nous trompe et nous séduit. À trop l’observer, et nous voilà sous hypnose. Les images de Jessica Backhaus sont, elles-aussi, dotées d’un pouvoir hypnotique. Et pourtant, il ne s’agit rien d’autre que de papier, de lumière, de couleur pure et d’ombre, mais qui, on ne sait comment, procurent aux images une vibration, une vie propre.

Biographie

Jessica Backhaus (Allemagne/États-Unis) est née à Cuxhaven, en Allemagne, en 1970 et a grandi dans une famille d’artistes. À l’âge de seize ans, elle s’installe à Paris, où elle étudie la photographie et la communication visuelle. C’est là qu’elle rencontre Gisele Freund en 1992, qui devient son mentor. En 1995, sa passion pour la photographie l’amène à New York, où elle assiste des photographes, poursuit ses propres projets et vit jusqu’en 2009. Jessica Backhaus est considérée comme l’une des voix les plus éminentes de la photographie contemporaine en Allemagne aujourd’hui. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment à la National Portrait Gallery de Londres, au Martin-Gropius-Bau de Berlin, à MARTa Herford et à la Kunsthalle d’Erfurt. À ce jour, elle a publié dix ouvrages dont neuf aux éditions Kehrer Verlag, Heidelberg.
Ses photographies figurent dans de nombreuses collections d’art de premier plan, notamment la Taunus Sparkasse en Allemagne, l’Art Collection Deutsche Börse en Allemagne, l’ING Art Collection en Belgique, la collection du Museum of Fine Arts à Houston aux États-Unis, et la Margulies Collection à Miami aux États-Unis. Jessica Backhaus est représentée par Robert Morat Galerie à Berlin, Galerie Anja Knoess à Cologne, Petra Becker/ International Art Bridge à Meggen, Robert Klein Gallery à Boston, Bridgette Mayer Gallery à Philadelphie, MiCamera Gallery à Milan, Carlos Carvalho ARTE CONTEMPORÂNEA à Lisbonne et Wouter van Leeuwen Gallery à Amsterdam.

© Jessica Backhaus
Cut Out 11
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm
© Jessica Backhaus
Cut Out 46
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm
© Jessica Backhaus
Cut Out 12
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm

© Jessica Backhaus
Curves
2022
Série / From the series The Nature of Things
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
90 x 60 cm

© Jessica Backhaus
Constellation
2022
Série / From the series The Nature of Things
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
90 x 60 cm

Programmation parallèle

Rencontre avec l’artiste

visite guidée en présence de Jessica Backhaus 
samedi 2.03 
15 h

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Visites contées
Les petits papiers
                   

La vie d’un jeune garçon qui souhaitait devenir magicien, prend un tournant lorsqu’un jour, à travers la fenêtre il aperçoit un tourbillon de papiers colorés qui se mirent à danser…

Durée : 30 min.

dimanche 3.03

16 h

dimanche 7.04

16 h

dimanche 5.05

16 h

dimanche 2.06

16 h

Gratuité dans le cadre de chaque 1er dimanche du mois.
À partir de 4 ans

 

 

« Une expérience chromatique »
Rencontre avec Emmanuel Bonn, réalisateur, scénariste et producteur

L’histoire personnelle et cinématographique d’Emmanuel Bonn avec la couleur remonte loin. Au début de sa carrière, son premier court-métrage était en noir et blanc, un choix artistique qui se heurtait à la tendance dominante de la couleur en 1979. Un incident technique de laboratoire l’oblige à tourner à nouveau, en couleur, une expérience coûteuse mais qui lui permet d’acquérir une expertise certaine. Emmanuel Bonn reviendra sur la couleur, son choix, dans le cadre de son métier de réalisateur.

vendredi 5.04
18 h

Entrée libre

« Sentir la couleur jusqu’au
soleil »
Visite olfactive avec Le Musée
International de la Parfumerie

Lors d’un atelier olfactif, faire appel à son intelligence émotionnelle pour exprimer et décrire les sensations suscitées par les odeurs. L’atelier sera suivi d’une visite interactive pendant laquelle les participant.e.s s’exprimeront sur les oeuvres en utilisant leur ressenti et les odeurs proposées.
→ 25 € (incluant le matériel)
Places limitées.

Samedi 13.04
15 h → 17 h

Atelier créatif
« stop motion »
En donnant forme à des papiers découpés, mettez en scène des couleurs sous la lumière des projecteurs. Imaginez les  interactions entre les lumières et les ombres, les formes et les couleurs. À travers une création collective, initiez-vous à la technique d’animation du « stop motion ».

Déroulement sur deux jours.
Jour 1 :
jeudi 25.04
10 h → 11 h 30
Jour 2 :
vendredi 26.04
14 h 30 → 16 h
→ 25 € (incluant le matériel)
Places limitées.

 

Cahiers #7

Point sublime : Anna Niskanen
+
Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

Auteur.e.s : François Cheval, András Páldi, Anna Niskanen

ISBN : 979-10-90698-56-7.
Date de parution : novembre 2023
144 pages
Bilingue Français / Anglais
29 €
Les Cahiers #7 du Centre de la photographie de Mougins sont une ode à la lumière. « Point sublime » et « Nous irons jusqu’au soleil » ou quand deux photographes utilisent l’énergie des rayons pour nous envoyer des signaux. Les papiers colorés, collectés et choisis avec précaution de Jessica Backhaus répondent aux cyanotypes teintés d’essences et de pigments naturels trouvés-là d’Anna Niskanen. La porte s’ouvre alors sur un héritage pictorialiste et une réflexion sur le temps, celui de la contemplation.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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1001

Point sublime : Anna Niskanen

4.11.2023 – 4.02.2024

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali
Avec le soutien de Frame Contemporary Art Finland.

En s’emparant de techniques photographiques traditionnelles, on tente, tant qu’il est encore possible, de résister à l’uniformisation des tirages, conséquence des techniques numériques. Une épreuve photographique par son unicité est plus qu’un refuge artisanal, elle affirme un principe de vie, une manière de rendre hommage à la nature, un refus de l’inéluctable péril écologique.
Le cyanotype, ce bleu de Prusse, et la gomme bichromatée, ce pigment terreux, rendent compte ici d’une résidence effectuée à Mougins par Anna Niskanen, photographe d’origine finlandaise. Les empreintes, le bleu pour la Méditerranée et l’ocre pour l’arrière-pays, sous la forme de grands formats, se veulent saisir les lieux, brulés par le soleil.
Il est, aux abords de Mougins, une contrée belle et sauvage, mais aussi une côte abimée, une montagne blessée.
Voilà ainsi résumée l’expérience singulière de la photographe face aux paysages complexes, admettre que ce ne sont que de simples artefacts poétiques, et l’affirmation d’un jeu avec le pittoresque, avec ses propres souvenirs. Comme si la fabrique du paysage nous protégeait, pouvait réconforter.
La photographie d’Anna Niskanen retrouve dans la fabrication des images ces passions primitives et la spontanéité émotionnelle qui s’opposent, modestement, à la fausse rationalité du monde.
Une présence invisible que seul le soleil est en capacité de révéler.
Sous le soleil exactement.

Biographie

Anna Niskanen (née en 1990 à Helsinki, Finlande) est une artiste photographe finlandaise émergente. Elle aborde la photographie à travers l’entremise de procédés alternatifs, façonnant ainsi d’ample installations constituées de tirages réalisés à la main. La mémoire des lieux et de la nature réside au cœur de son travail artistique. Constituant une archive de photographies et d’écofacts collectés au gré de ses voyages, cette vaste bibliothèque d’images et d’objets naturels nourrit la recréation d’images inédites.
Au cours de ses études supérieures en photographie à l’Université Aalto (Finlande), Anna Niskanen a développé une esthétique singulière en explorant les multiples facettes de la photographie appliquée à la gravure. Elle a également découvert les possibilités et les limites des matériaux photosensibles à l’Université Emily Carr (Canada). Depuis lors, elle perfectionne son processus créatif dans son studio helsinkien et lors de ses résidences à l’étranger.
Son travail porte sur l’environnement, et ses expositions sont conçues en s’adaptant aux espaces. Ainsi, sa série « Oyster » a vu le jour lors de ses séjours répétés lors d’une résidence artistique à SÍM (Reykjavik, Islande), inspirée par les paysages environnants, et en particulier l’élément liquide dans toutes ses déclinaisons. 
La série « Point sublime » s’inscrit dans cette même approche. Au cours d’une résidence dans le sud-est de la France, Anna Niskanen explore, apprend, observe et collecte inlassablement. Le résultat de cette exploration se déploie dans une installation au Centre de la photographie de Mougins, première exposition monographique en France.

© Anna Niskanen
Small pine
2023
Cyanotype et gomme bichromatée sur papier (Fabriano Tiepolo)
Teinté de pigment rouge provenant du Point sublime [vallée du Cians]
40 x 30 cm

© Anna Niskanen
Whirling to embrace
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
240 x 270 cm
© Anna Niskanen
Honorat
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
58 x 46 cm

© Anna Niskanen
Lerins
2023
Cyanotype et gomme bichromatée sur papier (Fabriano Tiepolo). Teinté de pigment jaune provenant de Roche Rouge Cap Estérel
50 x 40 cm

© Anna Niskanen
Summer
2023
Cyanotype bichrome sur papier (Fabriano Tiepolo)
Teinté d’eucalyptus collecté en France.
60 x 75 cm

© Anna Niskanen
Hold on
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
Blanchi avec des pommes de pin collectées en France
210 x 500 cm

Cahiers #7

Point sublime : Anna Niskanen
+
Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

Auteur.e.s : François Cheval, András Páldi, Anna Niskanen

ISBN : 979-10-90698-56-7.
Date de parution : novembre 2023
144 pages
Bilingue Français / Anglais
29 €
Les Cahiers #7 du Centre de la photographie de Mougins sont une ode à la lumière. « Point sublime » et « Nous irons jusqu’au soleil » ou quand deux photographes utilisent l’énergie des rayons pour nous envoyer des signaux. Les papiers colorés, collectés et choisis avec précaution de Jessica Backhaus répondent aux cyanotypes teintés d’essences et de pigments naturels trouvés-là d’Anna Niskanen. La porte s’ouvre alors sur un héritage pictorialiste et une réflexion sur le temps, celui de la contemplation.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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