Vernissage 31.10 – 18 h 30
Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

« Bayeté Ross Smith : Au-delà des apparences », constitue le deuxième volet d’une trilogie africaine-américaine. Elle succède à l’exposition « Stephen Shames : Comrade Sisters / les Panthères noires » et sera suivie en été 2025 par « Kwame Brathwaite : Black is Beautiful ».

Ce que nous avons en face de nous est bien souvent préconçu.

Les représentations de l’autre ou des autres se réduisent à quelques formules simples et réductrices. Le sens commun attribue des caractéristiques physiques et comportementales qui se perpétuent sans être mises en cause. Les sociétés et les individus s’appuient sur le stéréotype pour réduire la réalité. Bayeté Ross Smith, artiste afro-américain, construit son œuvre sur la force et la constance des préjugés sur ce qu’on pourrait appeler le pré-vu. Dans des photographies mises en scène, des personnages, en fonction de leur attitude, de leur apparence et parfois de leurs mots se trouvent dotés de différentes personnalités. Il nous est alors difficile de savoir réellement quelle est la vraie « nature » de ces individus. La société, particulièrement la société américaine, a tendance à essentialiser, c’est-à-dire à réduire les personnes à un trait considéré comme significatif. En généralisant nous déformons et faisons ainsi de la caractérisation la définition de notre propre identité par la mise à distance des autres.

Cette exposition fait partie de la programmation du festival PhotoSaintGermain dans le cadre de son partenariat avec le Musée national Eugène-Delacroix.
« Our Kind of People : Bayeté Ross Smith », 31.10.2024 – 3.02.2025, Musée national Eugène-Delacroix.

Biographie

Bayeté Ross Smith est un artiste multidisciplinaire, photographe, journaliste visuel et cinéaste, qui travaille à l’intersection de la photographie, du film et de la vidéo, du journalisme visuel, des objets en 3D et des nouveaux médias. Il est le premier artiste en résidence de la Columbia University Law School, conférencier TED, boursier des fondations Clinton et George W. Bush pour le leadership présidentiel, lauréat de Creative Capital et de CatchLight, ainsi que créateur multimédia associé au New York Times. Sa pratique artistique incite les gens à remettre en question leurs pré-acquis, leurs préconçus, en les invitant à examiner les perspectives culturelles et les préjugés qui influencent leur perception des récits, et, par extension, le concept de vérité. En s’appuyant sur les notions d’identité et de communauté, Bayeté Ross Smith étudie et déconstruit les idées de beauté, de valeur et de réciprocité. L’identité est à la fois une performance et un ensemble de caractéristiques au service d’images contrôlées et de médias qui définissent les personnes et les cultures à l’échelle mondiale.

Le Centre de la photographie de Mougins lui consacre sa première exposition monographique en Europe. Son travail a été montré au Lincoln Center (New York), au Sheffield DocFest et au LA Film Festival. Ses projets collaboratifs ont été présentés au Sundance Film Festival en 2008 et en 2012 et ses oeuvres font partie des collections de la Smithsonian Institution à Washington DC, du Oakland Museum of California, du Birmingham Museum of Art, du Schomburg Center for Research in Black Culture et du Brooklyn Museum (New York). Il a, par ailleurs, créé des projets d’art public avec la Fondation Carmignac, CatchLight et Dysturb, le Montgomery Museum of Fine Arts, la Ville de White Plains NY, le Lenfest Center for the Arts de la Columbia University, le Northeast Sculpture Social Justice Billboard Project, le NYC Parks Department, le bureau du procureur de San Francisco, la Fondation Jerome et le YMCA de Hartford.

©  Bayeté Ross Smith
Mirrors Study 3: Rixy, 2010
Digigraphie sur Hahnemühle, Photo Rag Baryta

©  Bayeté Ross Smith
Our Kind of People
2010-en cours
Part Seventeen: Michael Brady
Part Nineteen: Mirlande Mersie
Part Twenty-Three: Marvin Galloway
Digigraphies sur Hahnemühle, Photo Rag Baryta

©  Bayeté Ross Smith
Taking AIM
Amanda, 2010
Impression pigmentaire sur Hahnemühle Kozo

©  Bayeté Ross Smith
Taking AIM
Clayton, 2010
Impression pigmentaire sur Hahnemühle Kozo

©  Bayeté Ross Smith
Who Is a Threat? Who Is a Victim? 2020

Programmation parallèle

Visite de l’exposition
par Bayeté Ross Smith,
artiste
Samedi 2.11.2024
17 h

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Projection
Mariannes noires
de Mame-Fatou Niang
et Kaytie Nielsen
(documentaire, France,
États-Unis, 2017, 77 min)
Samedi 2.11.2024
18 h
Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Visites contées
Pour découvrir les expositions
en famille et profiter
d’un moment animé
et ludique, l’équipe du Centre
de la photographie propose
un format de visite original.
Un conte pour enfant, pensé
et raconté par notre médiatrice,
vous guide à travers l’univers
de l’artiste.
Les dimanches
3.11
1er.12.2024
5.01
2.02.2025
16 h → 16 h 30
Dès 4 ans.

Gratuité dans le cadre
du 1er dimanche du mois.

Festival
Les visiteurs du soir
Samedi 25.01
et dimanche 26.01.2025
Entrée libre
Programme détaillé
sur le site web
du réseau Botox(s)

Hors-les-murs
Visite de l’artiste
au Musée national
Eugène-Delacroix (Paris)
Jeudi 7.11.2024
18 h

Discussion
Récits des corps performés :
comment la perception
construit les représentations
des identités minoritaires
avec Pascale Obolo,
curatrice et éditrice,
et Nathalie Amae,
curatrice et directrice
artistique du festival OVNI.
La discussion proposera
de déconstruire les mécanismes
de perception qui influencent
la représentation des identités
minoritaires et d’examiner
les stratégies employées
pour échapper aux cadres
réducteurs.
Samedi 16.11.2024
14h45

Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Cahiers #8

Cahier Centre de la photographie de Mougins

Comrade Sisters : Women
of the Black Panther Party
Stephen Shames
+
Au-delà des apparences
Bayeté Ross Smith

ISBN : 979-10-90698-57-4
Auteur.e.s : Yasmine Chemali, François Cheval,
Paul David Henderson, Ericka Huggins

Date de parution : juin 2024
192 pages
Bilingue Français / Anglais
Traduction : Jennetta Petch
29 €

Les Cahiers #8 du Centre de la photographie de Mougins permettent une immersion historique au sein du mouvement du Black Panther Party et de ses programmes d’assistance avec les photographies de Stephen Shames. Ils questionnent aussi la représentation de la communauté africaine-américaine grâce aux séries de l’artiste Bayeté Ross Smith. Mis en regard, les textes de l’activiste Ericka Huggins et de l’avocat Paul David Henderson se font écho d’une histoire contemporaine.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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Stephen Shames :
Comrade Sisters / les Panthères noires

28.06 – 6.10.2024

Vernissage 27.06 – 19 h

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

Stephen Shames a 20 ans lorsqu’étudiant à Berkeley, il rentre en contact avec les prémices de ce que sera le Black Panther Party. Dès lors, il accompagne l’histoire de ce mouvement d’émancipation du mouvement noir américain jusqu’à sa dissolution. Bénéficiant de l’amitié des principaux dirigeants, en particulier, Bobby Seale et Huey Newton, le photographe, en toute liberté, va pouvoir rendre compte de tous les formes d’une organisation politique qui souhaite s’inscrire à chaque moment de la communauté afro-américaine, de l’aide alimentaire à l’éducation, de la santé à la sécurité. Un aspect peu connu du Black Panther Party, que ces photographies mettent en lumière, est la place occupée par les militants à l’intérieur de l’organisation. Les femmes, dont certaines vont acquérir une certaine notoriété (Gloria Abernethy, Evon Carter, Kathleen Cleaver, Angela Davis, Ericka Huggins, Adrienne Humphrey) sont en première ligne et de tous les combats. Ce sont elles qui mettent en place les petits-déjeuners gratuits pour les écoliers, les cliniques médicales, les écoles, diffusent la presse, etc. De tous âges, de tous les milieux, elles composent les deux-tiers des militants de l’organisation. Oratrices, animatrices, ces militantes tiennent à redéfinir le rôle des femmes dans l’organisation elle-même ! Ce qui octroie une couleur originale à cette histoire, lui donne une tonalité particulière.

Biographie

Né en 1947 à Cambridge (Massachusetts, États-Unis), Stephen Shames est étudiant à l’université de Berkeley (Californie) lorsque, âgé de vingt ans, il rencontre Bobby Seale, fondateur du Black Panther Party, lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam à San Francisco. Photographe privilégié du BPP, il en devient son principal chroniqueur pendant sept ans, entre 1967 et 1973. Se sentant plus activiste que militant, il décide de faire de la photographie une forme d’engagement politique, et du combat des Black Panthers, sa première bataille.

Photojournaliste, Stephen Shames photographie la vie dans les rues du Bronx, particulièrement la jeunesse (« Bronx Boys », 1970-1980). Le photographe est connu pour son œuvre documentaire et engagée ; il s’est intéressé aux questions de misère sociale, de pauvreté, notamment celle des enfants, sujet pour lequel il a pris la parole au Sénat des États-Unis en 1986. En ses propres termes, son approche consiste à « donner une voix à ceux à qui elle est refusée », sans mise en scène ni recours au pathos. En particulier, il aborde la pauvreté infantile et les questions raciales ou carcérales pour attirer l’attention sur les problèmes sociaux aux États-Unis, tout comme l’ont fait avant lui les photographes Lewis Hine, Jacob Riis ou Marion Post Wolcott.

Stephen Shames a reçu de nombreux prix pour son travail, et ses tirages figurent dans les plus grandes collections publiques : Museum of Modern Art (MoMA, New York), Metropolitan Museum (New York), Smithsonian National Portrait Gallery (Washington, DC), George Eastman Museum (Rochester, NY), International Center of Photography (New York), Smithsonian National Museum of African American History and Culture (Washington, DC), San Francisco Museum of Modern Art, The New York Public Library, The Bancroft Library (Berkeley), University of California (Berkeley), The Corcoran Gallery of Art (Washington, DC), The Museum of Photographic Arts San Diego, The Museum of Fine Arts Houston, Philadelphia Museum of Art, National Civil Rights Museum (Memphis, TN), Oakland Museum of California, Schomburg Center for Research in Black Culture (New York). Il a produit plus de dix monographies, incluant Power to the People: The World of the Black Panthers by Stephen Shames and Bobby Seale (Abrams Books, 2016) et The Black Panthers (Aperture, 2006).

 

Cette exposition fait partie de la programmation des Rencontres d’Arles dans le cadre du Grand Arles Express.

 

 

© Stephen Shames
Earlene Coleman préparant les sacs de provisions
à distribuer au Laney College,
mars 1972,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Kathleen Cleaver au rassemblement « Free Huey »,
28 juillet 1968,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
1973,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Angela Davis lors d’un rassemblement
« Free Huey » au DeFremery Park
12 novembre 1969,
Oakland, Californie.

© Stephen Shames
Michelle, fille d’Evon Carter
1971, Oakland, Californie.

Programmation parallèle

Conversation
avec Stephen Shames, photographe
Ericka Huggins,
activiste et ex-dirigeante au sein du Black Panther Party

Samedi 29.06
17 h
En anglais
Entrée libre dans la limite
des places disponibles

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Visites contées
Pour découvrir les expositions
en famille et profiter
d’un moment animé
et ludique, l’équipe du Centre
de la photographie propose
un format de visite original.

Les samedis
6.07
3.08
11 h → 11 h 30

Les mercredis
17.07
14.08
16 h → 16 h 30

Les dimanches
1er.09
6.10
16 h → 16 h 30

Gratuité dans le cadre
du 1er dimanche du mois.

Projection
The Black Panthers:
Vanguard of the Revolution
de Stanley Nelson
(USA, 2015, 115 min, VOSTFR)

Samedi 7.09
19 h
Entrée libre

Journées européennes
du patrimoine
Entrée libre

Visite contée
Durée : 30 min
À partir de 4 ans
Dans la limite des places disponibles.
samedi 21.09 – 11 h
dimanche 22.09 – 15 h

Visite commentée
Durée : 45 minutes
Dans la limite des places disponibles.
samedi 21.09 – 15 h
dimanche 22.09 – 11 h

 

Discussion
Défricheuses, Féminismes,
caméra au poing et archive
en bandoulière
avec Nicole Fernández Ferrer,
co-présidente 
du Centre audiovisuel 
Simone de Beauvoir 
et Nataša Petrešin-Bachelez, 
responsable de la programmation
artistique et culturelle de la 
Cité internationale des arts.

Samedi 28.09
18 h 30 → 20 h
Entrée libre

Cahiers #8

Cahier Centre de la photographie de Mougins

Comrade Sisters : Women
of the Black Panther Party
Stephen Shames
+
Au-delà des apparences
Bayeté Ross Smith

ISBN : 979-10-90698-57-4
Auteur.e.s : Yasmine Chemali, François Cheval,
Paul David Henderson, Ericka Huggins

Date de parution : juin 2024
192 pages
Bilingue Français / Anglais
Traduction : Jennetta Petch
29 €

Les Cahiers #8 du Centre de la photographie de Mougins permettent une immersion historique au sein du mouvement du Black Panther Party et de ses programmes d’assistance avec les photographies de Stephen Shames. Ils questionnent aussi la représentation de la communauté africaine-américaine grâce aux séries de l’artiste Bayeté Ross Smith. Mis en regard, les textes de l’activiste Ericka Huggins et de l’avocat Paul David Henderson se font écho d’une histoire contemporaine.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

2.03 – 2.06.2024

Vernissage 1.03, 18 h 30.

Rencontre avec l’artiste 2.03.2024 – 15 h 00

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

Un monde coloré, un monde dont la réalité se découperait en séquences comme dans un film. La photographie a tant de difficultés à comprendre le réel qu’il faut bien s’en créer un, et, quitte à faire, autant qu’il soit le reflet d’un univers personnel : sous les regards amusés et protecteurs d’Henri Matisse et de Josef Albers.
Il faut parfois au photographe revenir aux choses fondamentales, savoir poser les valeurs et arranger les teintes sur des feuilles de papier, les laisser vivre et les agencer. La perception ne se pense pas. Elle s’impose comme une évidence. On ne la mesure pas. Et si, comme le souhaite Jessica Backhaus, on l’explorait en associant les sentiments et les vertus aux couleurs primaires. Un regard qui soit simultanément rassurant et perturbant, entre plaisir et interrogation.
Certes, la couleur est un fard. Elle nous trompe et nous séduit. À trop l’observer, et nous voilà sous hypnose. Les images de Jessica Backhaus sont, elles-aussi, dotées d’un pouvoir hypnotique. Et pourtant, il ne s’agit rien d’autre que de papier, de lumière, de couleur pure et d’ombre, mais qui, on ne sait comment, procurent aux images une vibration, une vie propre.

Biographie

Jessica Backhaus (Allemagne/États-Unis) est née à Cuxhaven, en Allemagne, en 1970 et a grandi dans une famille d’artistes. À l’âge de seize ans, elle s’installe à Paris, où elle étudie la photographie et la communication visuelle. C’est là qu’elle rencontre Gisele Freund en 1992, qui devient son mentor. En 1995, sa passion pour la photographie l’amène à New York, où elle assiste des photographes, poursuit ses propres projets et vit jusqu’en 2009. Jessica Backhaus est considérée comme l’une des voix les plus éminentes de la photographie contemporaine en Allemagne aujourd’hui. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment à la National Portrait Gallery de Londres, au Martin-Gropius-Bau de Berlin, à MARTa Herford et à la Kunsthalle d’Erfurt. À ce jour, elle a publié dix ouvrages dont neuf aux éditions Kehrer Verlag, Heidelberg.
Ses photographies figurent dans de nombreuses collections d’art de premier plan, notamment la Taunus Sparkasse en Allemagne, l’Art Collection Deutsche Börse en Allemagne, l’ING Art Collection en Belgique, la collection du Museum of Fine Arts à Houston aux États-Unis, et la Margulies Collection à Miami aux États-Unis. Jessica Backhaus est représentée par Robert Morat Galerie à Berlin, Galerie Anja Knoess à Cologne, Petra Becker/ International Art Bridge à Meggen, Robert Klein Gallery à Boston, Bridgette Mayer Gallery à Philadelphie, MiCamera Gallery à Milan, Carlos Carvalho ARTE CONTEMPORÂNEA à Lisbonne et Wouter van Leeuwen Gallery à Amsterdam.

© Jessica Backhaus
Cut Out 11
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm
© Jessica Backhaus
Cut Out 46
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm
© Jessica Backhaus
Cut Out 12
2020
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
112,5 x 75 cm

© Jessica Backhaus
Curves
2022
Série / From the series The Nature of Things
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
90 x 60 cm

© Jessica Backhaus
Constellation
2022
Série / From the series The Nature of Things
Tirage pigmentaire / Archival pigment print
90 x 60 cm

Programmation parallèle

Rencontre avec l’artiste

visite guidée en présence de Jessica Backhaus 
samedi 2.03 
15 h

Informations et réservations

au
+33 (0)4 22 21 52 12
ou
+33 (0)4 22 21 52 14

sbostanci@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Visites contées
Les petits papiers
                   

La vie d’un jeune garçon qui souhaitait devenir magicien, prend un tournant lorsqu’un jour, à travers la fenêtre il aperçoit un tourbillon de papiers colorés qui se mirent à danser…

Durée : 30 min.

dimanche 3.03

16 h

dimanche 7.04

16 h

dimanche 5.05

16 h

dimanche 2.06

16 h

Gratuité dans le cadre de chaque 1er dimanche du mois.
À partir de 4 ans

 

 

« Une expérience chromatique »
Rencontre avec Emmanuel Bonn, réalisateur, scénariste et producteur

L’histoire personnelle et cinématographique d’Emmanuel Bonn avec la couleur remonte loin. Au début de sa carrière, son premier court-métrage était en noir et blanc, un choix artistique qui se heurtait à la tendance dominante de la couleur en 1979. Un incident technique de laboratoire l’oblige à tourner à nouveau, en couleur, une expérience coûteuse mais qui lui permet d’acquérir une expertise certaine. Emmanuel Bonn reviendra sur la couleur, son choix, dans le cadre de son métier de réalisateur.

vendredi 5.04
18 h

Entrée libre

« Sentir la couleur jusqu’au
soleil »
Visite olfactive avec Le Musée
International de la Parfumerie

Lors d’un atelier olfactif, faire appel à son intelligence émotionnelle pour exprimer et décrire les sensations suscitées par les odeurs. L’atelier sera suivi d’une visite interactive pendant laquelle les participant.e.s s’exprimeront sur les oeuvres en utilisant leur ressenti et les odeurs proposées.
→ 25 € (incluant le matériel)
Places limitées.

Samedi 13.04
15 h → 17 h

Atelier créatif
« stop motion »
En donnant forme à des papiers découpés, mettez en scène des couleurs sous la lumière des projecteurs. Imaginez les  interactions entre les lumières et les ombres, les formes et les couleurs. À travers une création collective, initiez-vous à la technique d’animation du « stop motion ».

Déroulement sur deux jours.
Jour 1 :
jeudi 25.04
10 h → 11 h 30
Jour 2 :
vendredi 26.04
14 h 30 → 16 h
→ 25 € (incluant le matériel)
Places limitées.

 

Cahiers #7

Point sublime : Anna Niskanen
+
Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

Auteur.e.s : François Cheval, András Páldi, Anna Niskanen

ISBN : 979-10-90698-56-7.
Date de parution : novembre 2023
144 pages
Bilingue Français / Anglais
29 €
Les Cahiers #7 du Centre de la photographie de Mougins sont une ode à la lumière. « Point sublime » et « Nous irons jusqu’au soleil » ou quand deux photographes utilisent l’énergie des rayons pour nous envoyer des signaux. Les papiers colorés, collectés et choisis avec précaution de Jessica Backhaus répondent aux cyanotypes teintés d’essences et de pigments naturels trouvés-là d’Anna Niskanen. La porte s’ouvre alors sur un héritage pictorialiste et une réflexion sur le temps, celui de la contemplation.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

Filtrer par  Date
  • Date

Point sublime : Anna Niskanen

4.11.2023 – 4.02.2024

Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali
Avec le soutien de Frame Contemporary Art Finland.

En s’emparant de techniques photographiques traditionnelles, on tente, tant qu’il est encore possible, de résister à l’uniformisation des tirages, conséquence des techniques numériques. Une épreuve photographique par son unicité est plus qu’un refuge artisanal, elle affirme un principe de vie, une manière de rendre hommage à la nature, un refus de l’inéluctable péril écologique.
Le cyanotype, ce bleu de Prusse, et la gomme bichromatée, ce pigment terreux, rendent compte ici d’une résidence effectuée à Mougins par Anna Niskanen, photographe d’origine finlandaise. Les empreintes, le bleu pour la Méditerranée et l’ocre pour l’arrière-pays, sous la forme de grands formats, se veulent saisir les lieux, brulés par le soleil.
Il est, aux abords de Mougins, une contrée belle et sauvage, mais aussi une côte abimée, une montagne blessée.
Voilà ainsi résumée l’expérience singulière de la photographe face aux paysages complexes, admettre que ce ne sont que de simples artefacts poétiques, et l’affirmation d’un jeu avec le pittoresque, avec ses propres souvenirs. Comme si la fabrique du paysage nous protégeait, pouvait réconforter.
La photographie d’Anna Niskanen retrouve dans la fabrication des images ces passions primitives et la spontanéité émotionnelle qui s’opposent, modestement, à la fausse rationalité du monde.
Une présence invisible que seul le soleil est en capacité de révéler.
Sous le soleil exactement.

Biographie

Anna Niskanen (née en 1990 à Helsinki, Finlande) est une artiste photographe finlandaise émergente. Elle aborde la photographie à travers l’entremise de procédés alternatifs, façonnant ainsi d’ample installations constituées de tirages réalisés à la main. La mémoire des lieux et de la nature réside au cœur de son travail artistique. Constituant une archive de photographies et d’écofacts collectés au gré de ses voyages, cette vaste bibliothèque d’images et d’objets naturels nourrit la recréation d’images inédites.
Au cours de ses études supérieures en photographie à l’Université Aalto (Finlande), Anna Niskanen a développé une esthétique singulière en explorant les multiples facettes de la photographie appliquée à la gravure. Elle a également découvert les possibilités et les limites des matériaux photosensibles à l’Université Emily Carr (Canada). Depuis lors, elle perfectionne son processus créatif dans son studio helsinkien et lors de ses résidences à l’étranger.
Son travail porte sur l’environnement, et ses expositions sont conçues en s’adaptant aux espaces. Ainsi, sa série « Oyster » a vu le jour lors de ses séjours répétés lors d’une résidence artistique à SÍM (Reykjavik, Islande), inspirée par les paysages environnants, et en particulier l’élément liquide dans toutes ses déclinaisons. 
La série « Point sublime » s’inscrit dans cette même approche. Au cours d’une résidence dans le sud-est de la France, Anna Niskanen explore, apprend, observe et collecte inlassablement. Le résultat de cette exploration se déploie dans une installation au Centre de la photographie de Mougins, première exposition monographique en France.

© Anna Niskanen
Small pine
2023
Cyanotype et gomme bichromatée sur papier (Fabriano Tiepolo)
Teinté de pigment rouge provenant du Point sublime [vallée du Cians]
40 x 30 cm

© Anna Niskanen
Whirling to embrace
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
240 x 270 cm
© Anna Niskanen
Honorat
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
58 x 46 cm

© Anna Niskanen
Lerins
2023
Cyanotype et gomme bichromatée sur papier (Fabriano Tiepolo). Teinté de pigment jaune provenant de Roche Rouge Cap Estérel
50 x 40 cm

© Anna Niskanen
Summer
2023
Cyanotype bichrome sur papier (Fabriano Tiepolo)
Teinté d’eucalyptus collecté en France.
60 x 75 cm

© Anna Niskanen
Hold on
2023
Cyanotype sur papier (Fabriano Tiepolo)
Blanchi avec des pommes de pin collectées en France
210 x 500 cm

Cahiers #7

Point sublime : Anna Niskanen
+
Nous irons jusqu’au soleil : Jessica Backhaus

Auteur.e.s : François Cheval, András Páldi, Anna Niskanen

ISBN : 979-10-90698-56-7.
Date de parution : novembre 2023
144 pages
Bilingue Français / Anglais
29 €
Les Cahiers #7 du Centre de la photographie de Mougins sont une ode à la lumière. « Point sublime » et « Nous irons jusqu’au soleil » ou quand deux photographes utilisent l’énergie des rayons pour nous envoyer des signaux. Les papiers colorés, collectés et choisis avec précaution de Jessica Backhaus répondent aux cyanotypes teintés d’essences et de pigments naturels trouvés-là d’Anna Niskanen. La porte s’ouvre alors sur un héritage pictorialiste et une réflexion sur le temps, celui de la contemplation.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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Commissariat : François Cheval et Yasmine Chemali

Exposition réalisée en partenariat avec le Harold Feinstein Photography Trust.

Cette exposition fait partie de la programmation des Rencontres d’Arles dans le cadre du Grand Arles Express.

Harold Feinstein ne peut se réduire à une série. Mais pour ce natif de Coney Island, cette « terre sans ombres » restera avant tout le terrain d’une pratique photographique, et surtout la parfaite illustration d’une vision de la société américaine. Il n’est pas de contemplation « pure » dans ces images, il s’agit avant tout d’une disposition éthique, d’une esthétique du banal. Tout cela compose, in fine, un ensemble, un grand roman musical au milieu des bouleversements de la société américaine, avec la Grande Dépression, l’exacerbation du problème racial, le maccarthysme, etc.

C’est là, en 1952, mobilisé par l’armée, que le jeune Harold Feinstein se retrouve dans le corps expéditionnaire américain en Corée. La forme qu’Harold Feinstein expérimente dans le récit coréen consiste à faire se rejoindre le quotidien et l’art du blues. Il écrit une histoire tout en nuances de gris et en contrastes délicats. Le rythme lent, les sonorités sourdes, tout cela donne une extrême consistance à une série faite d’appropriation sensible et d’abandon du modèle au désir du photographe.

De retour aux États-Unis, Harold Feinstein s’établit au Jazz Loft, à New York, où il rencontre les musiciens Hall Overton et Dick Cary. De cette période date sa collaboration avec le label Blue Note Records. Il fait alors la connaissance, essentielle pour lui, du photographe W. Eugene Smith, avec qui il collabore sur la maquette du Pittsburgh Project.

C’est cette vision du monde d’une photographie engagée au profit d’une humanité rassemblée que le photographe va vouloir transmettre. Sa démarche est d’une certaine manière proche de celle de la street photography. Ses images réalisées dans le métro, dans les rues de New York saisies avec tous leurs détails, ne forment qu’une seule pensée. Les mondes narratifs se déroulent, mais l’œuvre est une. Harold Feinstein introduit une tension singulière dans l’esthétique narrative entre les accidents et les effets de miroir ; l’œuvre est une totalité qui s’impose comme une pensée présente et tient par son propre style plus que par son sujet.

 

Biographie Harold Feinstein (1931-2015) 

Né en 1931 à Coney Island, dans l’État de New York, de parents immigrés juifs, Harold Feinstein commence la photographie en 1946, à l’âge de quinze ans, Rolleiflex à la main. À seize ans, il quitte l’école, et, l’année suivante, en 1948, il devient le plus jeune membre de la Photo League, aux côtés de Sid Grossman. Rapidement, quelques-unes de ses photographies intègrent la collection permanente du Museum of Modern Art (MoMA, New York) à l’initiative d’Edward Steichen. C’est à partir de 1954 qu’il expose son travail, lors d’expositions collectives (Whitney Museum of American Art, MoMA) et personnelles (George Eastman House, Limelight Gallery).

Reconnu comme une figure importante de l’avant-garde artistique new-yorkaise pour ses photographies de rue, Harold Feinstein est mobilisé dans l’infanterie pour servir en Corée (1952). À son retour, il s’établit au Jazz Loft, conçoit des jaquettes pour les labels Blue Note Records et Signal Records et rencontre W. Eugene Smith, avec qui il collabore sur la maquette du Pittsburgh Project. 

Harold Feinstein poursuit son œuvre sur près de six décennies avec Coney Island comme territoire de prédilection, tout en dressant le portrait d’une Amérique multiple, proche des gens et joyeuse. Le photographe sera aussi enseignant – notamment à la Annenberg School for Communication, à Philadelphie. Sa pédagogie et sa philosophie, au service de la vision plutôt que de la technique, auront marqué une génération. 

Ses photographies font partie de prestigieuses collections privées et de collections de grands musées américains (MoMA, International Center of Photography, New York City Museum, The Jewish Museum, etc.).

© Harold Feinstein
Boardwalk Sheet Music Montage
1952
Harold Feinstein Photography Trust, CI-251

© Harold Feinstein
Draftee in Photo Booth
1952
Harold Feinstein Photography Trust, AD-004

© Harold Feinstein
Blanket Toss
1955
Harold Feinstein Photography Trust, CI-008h

© Harold Feinstein
Beauty Parlor Window
1964
Harold Feinstein Photography Trust, CL-004

© Harold Feinstein

Bad Luck Tattoo
1957
Harold Feinstein Photography Trust, CI-004

© Harold Feinstein
Viva Puerto Rico
1978
Harold Feinstein Photography Trust, CI-049

Programmation parallèle

Visite de l’exposition
par Judith Thompson
directrice du Harold Feinstein Photography Trust
samedi 1er.07
15 h

Projection
en présence du réalisateur
Andy Dunn
Last Stop Coney Island.
The Life and Photography
of Harold Feinstein
de Andy Dunn
(États-Unis, 2018,
documentaire, 88 min, VOSTFR)
dimanche 2.07
19 h
Entrée libre

Visites contées
Clic ! Clac !
Lily prépare un reportage photo sur New York ! De la 5e avenue au Luna Park de Coney Island, en passant par les clubs de Jazz de la 54e avenue, elle découvre tous les secrets de celle que l’on surnomme Big Apple.
Durée : 45 min
samedi 8.07
11 h
mercredi 19.07
16 h
mercredi 9.08
16 h
samedi 26.08
11 h
Tarif : 4€ pour les – 18 ans
à partir de 4 ans

Journées européennes
du Patrimoine
samedi 16.09
et dimanche 17.09
Entrée libre

Conférence
Harold Feinstein
et l’« expérience » américaine
Jean Kempf, professeur émérite d’histoire et civilisation des États-Unis à l’Université Lumière-Lyon 2 et au laboratoire CNRS Triangle.
mercredi 27.09
18 h 30 → 20 h
Entrée libre

Projection-débat
Little Fugitive
de Raymond Abrashkin,
Ruth Orkin et Morris Engel
(États-Unis, 1953,
comédie dramatique,
75 min, VOSTFR)
dimanche 8.10
18 h 30 → 21 h 30
Entrée libre

 

 

Informations et réservations

au +33 (0)4 22 21 52 12
ou +33 (0)4 22 21 52 14

kpeacock@villedemougins.com
eprestini@villedemougins.com
centrephotographie@villedemougins.com

Cahiers #6

La roue des merveilles : Harold Feinstein

Auteur.e.s : François Cheval, Alexis Tadié, Ya’ara Gil-Glazer, Yasmine Chemali
ISBN : 979-10-90698-55-0
Date de parution : juin 2023
192 pages
Bilingue Français / Anglais
29 €

Les Cahiers #6 du Centre de la photographie de Mougins sont à l’image d’Harold Feinstein, protéiformes et multiples. Ils rassemblent à la fois une contribution scientifique portant sur l’héritage de la Photo League new-yorkaise, des écrits sur le Jazz Loft, les collaborations du photographe avec les labels de jazz Blue Note et Signal ou encore auprès de W. Eugene Smith (Pittsburgh Project) mais aussi un texte sur Coney Island, leitmotiv du septième art depuis le début du XXe siècle avec son parc d’attraction et ses lumières la nuit. Les Cahiers #6 couvrent aussi la participation d’Harold Feinstein en tant que GI dans la guerre de Corée et donnent à voir l’engagement du photographe, enseignant et mentor, le tout sur des airs de Duke Jordan, Lee Morgan et Gigi Gryce.

En vente à la boutique du Centre de la photographie.

Expositions passées

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